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Sustainability and sport – Are the Paris Olympics the greenest Games yet?

Olympics
Catégorie
Blog
Dernière mise à jour
10 août 2024

Les préparatifs s’accélèrent à Paris pour accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Prévue du 26 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre, cette édition promet de captiver les spectateurs avec de nouveaux sports et des cadres exceptionnels pour certaines disciplines. Mais ce qui la distingue vraiment, c’est l’importance sans précédent accordée à la durabilité.

Les Jeux Olympiques de Paris sont en effet les premiers à être guidés par la nouvelle stratégie de durabilité 2020 du Comité International Olympique (CIO), afin de les aligner sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Ce qui permettra par la suite d’instaurer de nouvelles normes de responsabilité environnementale dans le sport mondial pour lutter contre le changement climatique.

Réduire de moitié les émissions de carbone

Le Comité d’Organisation de Paris a annoncé un objectif audacieux : réduire de 50 % les émissions carbone par rapport aux Jeux de Londres 2012 et de Rio 2016, pour devenir la nouvelle référence pour les grands événements sportifs. Un objectif crucial à l’heure où les impacts du changement climatique sur nos vies sont de plus en plus évidents.

Énergie renouvelable

La stratégie pour réaliser cette réduction inclut une transition majeure vers les énergies renouvelables :

  • Énergie éolienne et solaire : Contrairement aux Jeux précédents qui ont fonctionné en grande partie sur des générateurs diesel, Paris 2024 utilisera principalement l’énergie éolienne et solaire pour réduire drastiquement l’empreinte carbone de sa consommation d’énergie.
  • Solutions énergétiques innovantes : Les plans de Paris 2024 incluent également l’utilisation d’énergies propres pour tous les sites et la mise en œuvre de nouvelles technologies écoénergétiques.

Optimisation des infrastructures

L’autre effort remarquable est le recours massif aux sites de compétition déjà existants et temporaires :

  • Installations existantes : 95 % des sites de compétition pour les Jeux sont des structures préexistantes ou temporaires. Une approche qui minimise l’impact environnemental de nouveaux chantiers de construction.
  • Nouvelles installations : Les nouvelles structures en construction respectent quant à elles les dernières normes environnementales exigeantes et auront une vie après les Jeux, comme le village olympique, qui doit devenir un modèle de logement durable.

Charte des Nations Unies pour le sport et la nature

Le Comité d’Organisation de Paris, le CIO et plus de 20 autres organisations sportives ont signé la Charte des Nations Unies pour le Sport et la Nature. Ce cadre révolutionnaire engage les signataires à réduire de moitié leurs émissions carbone d’ici 2030, avec comme objectif ultime d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. 

Elle encourage également les signataires à se conformer à quatre autres principes :

  • Protéger la nature et éviter les dégradations : Mettre l’accent sur la réduction de la perte de biodiversité.
  • Restaurer les écosystèmes essentiels : S’engager activement dans des projets de restauration d’écosystèmes.
  • Créer des chaînes d’approvisionnement durables : S’assurer que tous les matériaux et fournitures soient obtenus de manière durable.
  • Éduquer et inspirer : Motiver la communauté sportive à prendre des mesures impactantes pour la préservation de la nature.

Un surf pas si durable

En dépit de ces engagements écologiques, les Jeux de Paris ont été marqués par la décision controversée du Comité d’organisation des Jeux Olympique d’organiser la compétition de surf à Tahiti, à 15 000 kilomètres de la ville hôte. Une décision prise malgré la candidature de plusieurs sites français, dont le populaire spot de surf de Biarritz.

Selon les organisateurs français, Tahiti a été choisie pour donner “aux territoires d’outre-mer français et leurs communautés l’opportunité de participer aux Jeux Olympiques, tout en mettant en valeur le patrimoine riche et diversifié de la France.” Ils ont également affirmé qu’il “n’y avait pas de différence de coût ou d’impact environnemental entre tous les sites possibles.”

Préoccupations concernant l’impact environnemental

Tahiti, qui abrite la célèbre vague de Teahupo’o, est mondialement reconnue pour le surf et a accueilli de nombreuses compétitions internationales. Les compétitions précédentes ont été jugées depuis une plateforme en bois temporaire, conçue pour minimiser les dommages à l’écosystème marin précieux de la région. Mais le comité olympique français a décidé que les infrastructures existantes n’étaient pas suffisantes, avançant la construction de nouvelles installations, conçues pour améliorer l’entraînement et la performance des athlètes olympiques, malgré les préoccupations environnementales et de biodiversité.

La construction a commencé l’année dernière et a déjà causé des dommages. Les travaux ont été interrompus en décembre après que des barges transportant du matériel ont détruit des parties des récifs coralliens, mais ont repris par la suite. Les populations locales et les groupes environnementaux craignent que le projet ne cause des dommages supplémentaires significatifs et à long terme au récif et à l’environnement marin plus large, ainsi qu’à leurs moyens de subsistance à long terme.

Défis de durabilité des Jeux Olympiques

Il est évident que la route olympique vers la neutralité carbone n’est pas facile, en raison notamment des complexités de suivi des données et des impacts ESG (Environnement, Social et Gouvernance) sur l’ensemble de la chaîne de valeur multi-niveaux des Jeux, impliquant des milliers de parties prenantes.

Émissions de Scope 3

Les émissions de Scope 3 incluent toutes les émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur, telles que :

  • Émissions des fournisseurs : Émissions des fournisseurs produisant des biens et services pour les Jeux.
  • Transport : Émissions liées au transport des matériaux, des athlètes et des spectateurs.
  • Élimination des déchets : Émissions liées aux processus de gestion des déchets.

L’équation ESG plus large

  • Collecte de données : Le suivi précis des données ESG nécessite une collecte de données complète auprès de diverses parties prenantes.
  • Collaboration : Engager les fournisseurs, partenaires et autres parties prenantes pour recueillir des données ESG précises et mettre en œuvre des pratiques durables est complexe.
  • Défis de mesure : La variabilité des impacts ESG, tels que les émissions environnementales, l’impact social et les questions de gouvernance, rend leur mesure et leur gestion difficiles.

Pourquoi la durabilité est-elle importante dans les événements sportifs ?

Le changement climatique continue de menacer les événements sportifs à tous les niveaux. Les événements météorologiques extrêmes dans le monde et l’augmentation des températures affectent la capacité des athlètes à s’entraîner et à concourir.

De plus, la pollution et la mauvaise qualité de l’air nuisent aux poumons et aux vaisseaux sanguins des athlètes, augmentant leur vulnérabilité aux maladies. Les sports dépendants de la neige souffrent également de la réduction des chutes de neige due au réchauffement climatique. À mesure que le changement climatique s’aggrave, le sport continuera de faire face à ces défis, voire à de nouveaux.

Les Jeux Olympiques modernes sont généralement reconnus comme le summum du sport mondial et ont une plate-forme unique pour influencer des millions de personnes. Ils ont également une opportunité unique de montrer la voie vers la durabilité dans les événements sportifs en établissant des normes et des pratiques exemplaires.

Sport durable – Promouvoir un changement durable

Retour sur les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui visent à établir une nouvelle norme en matière de durabilité dans le sport. Avec un engagement à réduire de moitié les émissions de carbone, l’utilisation extensive des énergies renouvelables et le respect du Cadre des Nations Unies pour le Sport et la Nature, le Comité d’Organisation de Paris établit effectivement de nouveaux repères en matière de responsabilité environnementale.

Cependant, des défis importants subsistent, notamment en ce qui concerne la prise en compte des données ESG de Scope 3, un exercice qui nécessite une planification minutieuse et une collaboration robuste entre toutes les parties prenantes impliquées.

Pour être véritablement durable, l’industrie du sport doit adopter de nouveaux outils et technologies pour une collecte de données complète. Cette approche garantira que tous les aspects de leur impact environnemental sont mesurés et gérés efficacement, permettant ainsi de réaliser un changement significatif et durable.

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