Les propositions Omnibus des derniers mois ont amené la Commission Européenne à questionner la portée de la CSRD. Si les discussions sont encore en cours, le report d’application de 2 ans déjà acté amènera les entreprises de la “vague 2” à publier leur reporting CSRD début 2028, pour l’exercice 2027.
Si vous faites partie de ces entreprises, il faut d’ores et déjà commencer à vous préparer. Mais par où commencer ? Voyons cela ensemble.
« La réglementation européenne évolue mais le constat reste le même : les entreprises qui prennent de l’avance sur le reporting CSRD auront un réel avantage concurrentiel. »
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Les seuils d’inclusion dans la vague 2 sont encore en discussion. À l’heure où l’on écrit ces lignes, la vague 2 ne concernerait que les entreprises de plus de 1000 salariés et avec un chiffre d’affaires net supérieur à 450M€ (à condition qu’elles ne soient pas déjà incluses dans la vague 1.)
Les entreprises de la “vague 2” devaient initialement publier leur premier rapport CSRD début 2026, pour l’exercice 2025. Mais avec la dernière proposition Omnibus, qui a acté un report de deux ans, ces entreprises devraient finalement publier leur reporting début 2028, pour l’exercice 2027.
À moyen terme, d’autres catégories d’entreprises entreront également dans le champ de la directive, notamment les sociétés non européennes. Pour ces dernières, le premier rapport serait attendu en 2029, sur l’exercice 2028.
Le 26 février 2025, la Commission européenne a présenté deux projets législatifs pour amender la CSRD : la directive
« stop-the-clock » et la directive dite « de contenu ».
Ces textes visent à simplifier et clarifier certains points, tout en maintenant les objectifs de transparence et d’engagement sur la durabilité au sein de l’UE.
En résumé, ces propositions adaptent le calendrier de conformité, allègent certaines exigences administratives, et précisent les obligations clés, notamment pour les entreprises nouvellement concernées par le reporting CSRD.
Elles clarifient aussi la relation entre la réglementation européenne et les législations nationales, pour favoriser une application plus homogène.
Point essentiel : les exigences de transparence sur le climat et la trajectoire net zéro restent au cœur du dispositif, en cohérence avec les ambitions environnementales portées par le Parlement européen. Les entreprises doivent donc suivre de près l’évolution de ces textes et ajuster leur stratégie de reporting en conséquence.
« La quantité de données à traiter pour la CSRD est considérable. Sans un outil comme Sweep pour nous aider à structurer le process, cela deviendrait vite ingérable. »
La CSRD élargit et renforce la NFRD (directive sur
la publication d’informations non financières, qui précédait
la CSRD) avec un double objectif : rendre les entreprises
plus responsables et plus transparentes. Elle impose
le reporting des informations ESG au même niveau que
les résultats financiers.
Pour harmoniser le reporting, les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) ont été créées par l’EFRAG. Elles constituent la colonne vertébrale de la CSRD et garantissent la cohérence entre secteurs et États membres.
Le principe de double matérialité reste central dans la CSRD. Les entreprises doivent analyser et reporter :
Cette approche permet d’identifier les sujets réellement importants à traiter dans le reporting, pour des publications à la fois utiles aux investisseurs et fidèles à la réalité des impacts de l’entreprise.
Fin juillet 2025, les révisions proposées aux normes ESRS prévoient une réduction de 57% des données obligatoires, et une diminution de 68% du nombre total d’indicateurs à publier.
Mais même avec cette simplification, les entreprises qui devront publier leur rapport en 2027 seront toujours tenues de fournir des informations claires, détaillées et vérifiables sur leurs enjeux matériels, et ce, autour des trois grands thèmes qui composent l’ESG.
Cette liste n’est pas exhaustive et doit être adaptée selon l’analyse de double matérialité de chaque organisation.
L’avantage est que la CSRD a été conçue pour s’aligner avec d’autres cadres internationaux comme la GRI (Global Reporting Initiative) ou les IFRS S1 et S2 de l’ISSB. Cela facilite votre reporting, notamment si votre entreprise est basée dans plusieurs juridictions différentes.
« Grâce à Sweep, nous avons publié notre premier rapport CSRD, structuré notre stratégie, et mesuré nos avancées sur plus de 500 points de données et indicateurs de performance. »
Pour de nombreuses entreprises, 2027 peut sembler lointain. Mais avec la densité des informations à fournir pour le reporting CSRD, mieux vaut anticiper, surtout si vous n’avez jamais réalisé de reporting ESG ou si vous découvrez les normes ESRS.
Construire vos fondations dès maintenant, c’est à la fois éviter le rush de dernière minute et transformer le reporting en vrai levier de performance. Voici sept étapes concrètes pour bien démarrer :
C’est le cœur de la CSRD. Évaluez la matérialité financière (comment les risques ESG impactent votre business) et la matérialité d’impact (comment votre activité impacte la société et la planète).
Démarrer tôt cette analyse permet de cibler les obligations qui vous concernent vraiment, et de concentrer vos efforts là où ils sont réellement utiles. C’est aussi la première étape vers l’analyse des écarts (gap analysis).
Conseil : Commencez par cartographier votre chaîne de valeur et les risques associés pour cerner où se situent vos enjeux majeurs.
Une fois vos enjeux matériels identifiés, comparez vos pratiques, vos données et vos publications à ce qu’exigent les normes ESRS. Ce diagnostic permet d’isoler les zones à améliorer (données chaîne de valeur, indicateurs sociaux, environnementaux, gouvernance…). Identifier ces écarts tôt aide à prioriser, budgéter et mobiliser vos équipes ou partenaires.
La fiabilité du reporting dépend de la qualité des vos données. Mettez en place une gouvernance des données robuste : centralisez vos émissions carbone, vos indicateurs sociaux, votre consommation énergétique, et vos pratiques de gouvernance.
Vos données ESG doivent être traitées avec la même exigence et la même rigueur que vos données financières.
La conformité CSRD ne se joue pas en silo. Le succès repose sur une collaboration transverse (finance, RH, juridique, achats, opérations) et sur l’engagement des parties prenantes externes (fournisseurs, auditeurs, partenaires chaîne de valeur).
Les impliquer tôt permet une meilleure compréhension des risques ESG et favorise l’appropriation des enjeux et l’efficacité de la collecte des données.
La complexité technique et administrative de la CSRD nécessite des outils adaptés.
Une plateforme comme Sweep permet :
Intégrer ces solutions dès le début de votre process de reporting permet d’alléger la charge manuelle et de gagner en fiabilité, en efficacité et en sérénité.
La CSRD impose une vérification externe des données de durabilité. Nouer une relation avec un auditeur dès maintenant aide à définir des processus de validation clairs et à anticiper les points de blocage.
Les principes de la CSRD, notamment la double matérialité, s’inscrivent dans une dynamique globale, avec de nombreux indicateurs que l’on retrouve dans d’autres référentiels (GRI, ISSB, SFDR, Taxonomie…).
Pour les groupes internationaux, c’est une opportunité de :
Pensez à aligner votre reporting avec :
En utilisant la CSRD comme ancrage stratégique, vous faites progresser la maturité de votre reporting ESG et optimisez vos démarches dans toutes les juridictions.
Les entreprises concernées doivent reporter ces informations extra-financières dans le rapport de gestion, en même temps que les données financières.
La CSRD ne s’arrête pas aux frontières de l’UE. Certaines entreprises non-européennes seront aussi concernées à partir de l’exercice 2028, avec un premier reporting en 2029. Ce calendrier n’est pas remis en cause dans les propositions Omnibus, mais les critères d’inclusion sont encore en discussion.
Selon ces propositions, une entreprise non-européenne entre dans le champ si :
Des normes ESRS spécifiques aux sociétés non-européennes devraient également voir le jour (mais aucune mise à jour n’a été faite à ce stade). Pour les groupes internationaux, cela ajoute de la complexité, notamment en matière de collecte de données transfrontalière, d’alignement entre différentes juridictions et d’adaptation des cadres ESG mondiaux aux exigences détaillées des ESRS.
Conseil : Si vous êtes une filiale ou branche européenne d’un groupe non-UE, commencez à structurer vos propres reportings. Ils serviront de base et de référence au groupe pour la conformité future.
Se mettre en conformité est obligatoire, certes, mais la CSRD est aussi un levier de création de valeur. Un reporting de qualité permet de :
Les entreprises qui font de la durabilité un pilier de leur stratégie, et pas seulement une question de conformité, seront mieux armées pour répondre aux attentes des parties prenantes et aux évolutions du marché.
Même si les propositions Omnibus retardent la conformité et réduisent le périmètre d’application, l’essence de la CSRD demeure : exigences de double matérialité, assurance externe, balisage numérique et intégration des informations extra-financières dans le rapport annuel restent inchangés.
Pour être prêts en 2027, commencez dès maintenant à :
En anticipant, vous transformez la conformité en opportunité stratégique : plus de transparence, plus de confiance, et une contribution active à une économie plus durable et responsable.
« N’attendez pas la dernière minute. Il faut anticiper dès maintenant, mobiliser les équipes, impliquer les parties prenantes externes et se faire accompagner sur le sujet de conformité. »
Vous concentrer sur l’essentiel pour la la conformité CSRD
Réalisez simplement votre analyse de double matérialité grâce à des workflows pensés pour la CSRD. Fixez vos propres seuils et traitez uniquement les sujets ESG qui comptent vraiment pour votre entreprise.
Identifier facilement les lacunes de données et les combler rapidement
Sweep cartographie tous les points de données requis, signale les éléments manquants et vous aide à automatiser la collecte d’informations.
Faire participer chaque équipe et partenaire à votre reporting CSRD
Finance, RH, juridique, achats, opérations : tous peuvent facilement saisir, valider et suivre les données ESRS.
Transformer la conformité CSRD en levier pour votre business
Avec Sweep, priorisez les actions à fort impact et démontrez concrètement le retour sur investissement de votre stratégie de durabilité.
Simplifier vos audits et la validation de vos données CSRD
Contrôles automatiques, processus d’approbation et historique complet : tout est conçu pour garantir la fiabilité de vos données.
Suivre précisément votre progression et votre conformité
Suivez la progression de la collecte de données en temps réel. Les tableaux de bord Sweep indiquent qui a contribué, sur quel sujet vous êtes conforme aux ESRS et ce qu’il reste à faire.
